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Par montagne-photos le 26 Novembre 2013 à 18:51
Trois types de conditions météo doivent faire tilter votre radar à avalanche :
Les chutes de neige :
Même si c’est le moment le plus alléchant, il faut savoir calmer ses ardeurs car la nouvelle neige à besoin de temps pour se tasser, se stabiliser et se lier à la couche du dessous. Privilégiez donc les bords de pistes et petits itinéraires safe durant les quelques jours suivant la chute. Sacher que plus il fait froid, plus le temps de stabilisation sera long. La notion de « quelques jours » est donc une variable. A tout un chacun d’évaluer celle-ci.
Le vent :Le vent a une influence importante et souvent difficile à voir sur le manteaux neigeux. Lorsqu’il transporte la neige d’un point à un autre il modifie la forme du cristal et celui-ci gagne en cohésion. Et oui c’est paradoxal mais un beau cristal qui vient de tomber ou qui est en train de tomber va être roulé,brisé,cassé… et la neige qui va alors se redéposer va prendre un peu plus de cohésion (frittage) que si elle était tombé sans vent. Plus le vent est fort, plus l’effet est important.
Selon le moment où la neige est transportée après sa chute (neige fraîche, neige déjà transformée…) et selon la force du vent (et le temps pendant lequel ça souffle), les accumulations ainsi formées seront plus ou moins dures.Lors d’épisode de fort vent, celui-ci dépose donc de grosses masse de ces cristaux dans les pentes à l’abri.
C’est ce qui forme les plaques à vent !
Ça c’était la partie technique, le truc à faire c’est se renseigner sur le sens dans lequel le vent à soufflé ou tout simplement demander qu’elles sont les expositions où il risque d’y avoir des plaques.
Avec vos petits yeux, très grossièrement. Le résultat visible du vent c’est qu’un coté de la montagne est en neige béton. C’est le coté qui à prit le vent. L’autre coté est donc celui où la neige aura été déposée. C’est là où elle sera douce, mais c’est aussi où il y aura des plaques.
Comme je vous disais en montagne tout n’est pas noir ou blanc. Plusieurs expositions peuvent être sujettes aux plaques. Les quelques lignes qui précèdent ne sont pas une règle implacable mais une observation intéressante que vous pourrez faire ski au pied.
La température :Commençons par le froid. Nous en parlions dans la phase de stabilisation du manteau qui suit une chute de neige. Le froid augmente la durée de cette phase car il garde la neige froide, donc légère. Elle se tasse donc moins et se lie moins à la couche inférieure.
De plus, si le froid persiste. Il transforme les nouveaux cristaux de neige en « gobelet ». Ce qui veut dire en cristaux qui n’ont aucune cohésion, comme des billes. S’il y a une nouvelle chute là dessus, c’est comme ci on posait le nouveau manteau sur un matelas de bille… Carnage.
Ensuite la chaleur. La chaleur n’est pas que mauvaise. Celle-ci à faible dose entraine par fonte l’apparition d’eau dans le manteau neigeux. Ce qui a tendance à maintenir les grains les uns contre les autres (effet « ventouse »). Par contre s’il fait trop chaud, il y a alors trop d’eau dans le manteau celui ci devient lourd et pâteux et finit par glisser sur la pente. Ce sont les avalanches que l’on peut observer au printemps.
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Par montagne-photos le 19 Novembre 2013 à 14:55
Avant chaque début d'hiver, une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal ! Rappelons que dès la première journée d'ouverture de la saison d'hiver 2013/2014, une avalanche a été déclenchée à Tignes par des skieurs et a emporté du monde...
AVANT DE PARTIR
Informez-vous sur le risque d'avalanche (via le BRA de météo France ou les pisteurs secouristes de votre station).
Equipez-vous pour secourir ou être secouru : détecteur de victime d'avalanche (DVA), sonde et pelle (+ sac airbag désormais).
Entraînez-vous régulièrement pour maîtriser parfaitement l'utilisation de votre matériel de secours.
Repérez l'itinéraire. Il doit être adapté aux conditions météo et d'enneigement ainsi qu'à votre expérience de la montagne (et celle de vos compagnons).
PENDANT
Gardez systématiquement vos distances et, si la stabilité du manteau neigeux est suspecte, descendez un par un.
Surveillez-vous les uns et les autres.
Arrêtez-vous en zone sûre.
Les anciennes traces ne sont pas forcément sûres : restez vigilant.
En cas de doute, renoncez, il y aura bien d'autres occasions.
EN CAS D'ACCIDENT
-Si vous êtes pris dans une avalanche :
Tout va généralement très vite et vous n'aurez certainement pas le temps de réfléchir. C'est d'abord votre instinct de survie qui vous dictera votre conduite. Voici cependant quelques conseils :
Essayez de garder votre sang froid.
Tentez de vous échapper latéralement.
Tentez de vous cramponner à tout obstacle.
Essayez de rester en surface (se débarasser si possible des bâtons, des skis ou du surf, éventuellement prendre appui sur des blocs de neige, ou, si celle-ci est poudreuse, essayer de faire des mouvements de « natation »).
Protégez vos voies respiratoires (fermez la bouche).
À l’arrêt de l’avalanche, essayez de vous ménager une poche d’air devant le visage (elle sera une réserve d’air pour respirer) avec vos mains et vos bras repliés devant le visage.-Si vous êtes témoin d’un accident :
Suivez des yeux la personne emportée et repérez le point où vous l’avez vue pour la dernière fois. Il vous reste 15 minutes désormais.SECURISEZ-ORGANISEZ :
Désignez un guetteur qui surveillera le départ d'une éventuelle sur-avalanche. Gardez le maximun de sang froid. Faites le compte des gens en surface et des personnes probablement enfouies. Désignez une personne responsable de donner l'alerte et organisez votre secours selon les compétences de chacun. Certain DVA comme le Pieps DSP Pro ou le Mammut Element affiche automatiquement le nombre de victimes ensevelies dans sa zone de réception, dans un rayon de 5, 20, 50 m.
ALERTEZ :
Prévenez immédiatement le service des pistes ou appelez le 112 suivant l'endroit où vous êtes.
SECOUREZ :
Tentez de maîtriser votre stress et celui de vos équipiers. Effectuez une première recherche visuelle et portez attention aux indices de surface (gant, bâton, chaussure qui émerge ...) : si la victime n'est pas totalement enfouie, on peut la dégager très vite. Si rien n'est visible, commencer la recherche avec le DVA depuis le dernier point où la victime a été aperçue. Tous les appareils du groupe sont en mode recherche bien sûr ! Balayez l'avalanche par bandes de 50 m de large. Au 1er signal, vous obtiendrez selon vos DVA une indication de direction (flèche) et de distance (chiffre) : suivez la direction que vous indique l'appareil tout en veillant à faire baisser la distance. Enfin, il faut localiser de façon précise la victime lors de la recherche finale qui se fait en croix. Une fois la victime localisée avec certitude, marquez cet endroit et commencez à sonder.
SONDEZ PUIS CREUSEZ :
Enfoncez la sonde dans la neige selon différentes techniques, tous les 40/50 cm en décrivant un quadrillage autour du signal maximun par exemple (ou en escargot). Une fois la victime touchée, laissez la sonde enfoucée comme repère de l'emplacement et de la profondeur. Commencez alors à creuser autour de la sonde selon différentes techniques pour dégager la victime.
En cas d'ensevelissement multiple, isoler la victime avec votre DVA ce qui vous permez de masquer le signal émis par la victime localisée, afin de démarrer une nouvelle recherche vers la prochaine victime dont on recevra le signal.
APRES
Faire un bilan complet de la victime (traumatismes, etc...). Si possible, la mettre en sécurité et l'isoler du froid.
Dans la mesure du possible, évacuez la zone au plus vite une fois la ou les victimes dégagées pour éviter de s'exposer plus longtemps au risque de sur-avalanche.Et voilà maintenant que vous avez commencé à vous instruire, il vous manque plus qu’à approfondir tout ça sur le site de l’ANENA.
Rédigé le 19 novembre 2013 par Guillaume D.
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